Notre travail d’accompagnement en maternelles

 

Le dépistage systématique en troisième maternelle tel qu’il a longtemps été pratiqué dans les centres PMS ne s’inscrivait pas toujours dans un repérage précoce des difficultés  des élèves. Il se situait davantage, dans une dynamique de travail pointant exclusivement les faiblesses des enfants plutôt que dans un travail de mobilisation des ressources de l’enfant par l’équipe éducative et les parents.

Depuis plusieurs années déjà, les pratiques en centre PMS WBE ont bien évolué, les équipes s’étant montrées sensibles à la « souffrance d’apprendre » que des enfants en difficulté  pouvaient vivre dès leur entrée en scolarité.

Partant du constat selon lequel l’observation du développement de l’enfant et/ou  le repérage précoce de ses difficultés permettent  la mise en place des stimulations adéquates et éventuellement  d’une remédiation plus efficace, les équipes des centres PMS WBE ont développé et concrétisé, un programme d’accompagnement des élèves dès l’entrée à l’école maternelle. Celui-ci n’aurait pu voir le jour sans l’implication des équipes éducatives, la collaboration des familles et le soutien des conseillères pédagogiques du réseau. Par ailleurs, il s’inscrit parfaitement dans le contexte du projet Décolâge.

 

Fondement et axes du projet.

Ce projet d’accompagnement se centre sur l’identification des ressources et des besoins  de chaque enfant ; il s’appuie  sur la conviction que stimulé adéquatement, l’enfant  va grandir et s’épanouir à son rythme.  Cet accompagnement  s’articule autour de trois axes: temporel, nous suivons l’enfant tout au long de sa scolarité maternelle ; individuel, il se centre sur l’élève ; enfin, il privilégie la collaboration étroite avec l’équipe éducative et les parents. En amont du cursus scolaire, le travail développé en section maternelle  se révèle donc très riche.

 

Trois focus, trois temps

 

 

Etant donné que l’enseignement  maternel poursuit des objectifs spécifiques, un plan d’action adapté a été élaboré.

En première maternelle, le travail se focalise sur l’accrochage scolaire, l’autonomie et la socialisation. Dans le cadre des observations des enfants en classe, à différents moments de l’année, nous utilisons une grille  permettant de cerner  l’adaptation de l’enfant dans son nouvel environnement. Cette grille d’observation est proposée à l’enseignante car elle est la mieux placée pour la mettre en œuvre. Nous estimons que par sa proximité et le temps passé avec les enfants, son regard permet l’observation la plus adaptée de ceux-ci. Cette  grille d’observation permet également à l’institutrice de prendre du recul, de voir l’enfant sous un autre angle, de confronter sa perception avec la nôtre, lors des moments de concertation durant l’année. Les échanges avec la famille complètent la connaissance de l’enfant. Cette méthodologie favorise la collaboration de tous les acteurs éducatifs ; elle  permet d’élaborer des stratégies propices à l’accrochage scolaire des petits et de communiquer sur les processus d’apprentissage dès la première année.

 

 

 

En deuxième maternelle, le travail s’articule autour du langage et de la communication. Un travail d’observation et des concertations en collaboration avec l’équipe éducative ainsi que les échanges avec les parents permettent de repérer les problèmes éventuels nécessitant la mise en place de remédiations ou activités stimulantes adéquates. Par ailleurs, un outil d’observation du développement de l’enfant au travers du langage et de la communication a été élaboré, il y a quelques années par la faculté de logopédie de l’ULG en collaboration avec Nathalie LION, chargée de mission. Celui-ci  est en outre utilisé pour permettre à l’enseignante de préciser les difficultés de langage et/ou de communication « plus particulières » repérées chez un enfant. Notre volonté est d’impliquer véritablement les enseignantes afin d’initier pleinement, un partenariat éducatif.

 

Enfin, en troisième maternelle, l’approche se centre davantage sur la préparation aux apprentissages pédagogiques. Un travail d’observation et d’échanges avec les institutrices se poursuit tout au long de l’année scolaire. Outre les outils habituellement employés, nous utilisons un questionnaire permettant de situer l’enfant dans le processus d’apprentissage et d’appréhender l’acquisition des prérequis. Ces actions permettent de prévenir les difficultés pédagogiques et de mobiliser les parents dans la mise en place d’une éventuelle remédiation. Il s’agit d’optimaliser les conditions d’apprentissage de l’enfant pour aborder l’écriture, la lecture et les mathématiques en 1ère primaire.

A consulter et/ou télécharger: Préparer son enfant à la 1ère primaire

Notre travail d’accompagnement en maternel est en outre, « renforcé » par  la  logopède de l’équipe . Il ne s’agit pas, pour elle, de faire de la rééducation individuelle;  son intervention vise à développer des actions collectives en collaboration avec les enseignantes afin d’optimaliser le développement du langage  chez les enfants et d’apporter son éclairage lorsque celles-ci pointent les difficultés de certains élèves.

 

En conclusion:

La spécificité de ce programme d’accompagnement, à l’école maternelle réside en une  approche développementale, respectueuse du  rythme de l’enfant, en excluant   la notion de performance. Le travail effectué en amont, permet aux acteurs éducatifs de donner un sens à l’approche individualisée de l’enfant. Il rend possible la meilleure connaissance de celui-ci, grandissant au sein de sa famille et s’intégrant progressivement dans un nouveau milieu de vie, l’école. Enfin, il favorise le partenariat école-centre PMS-parents et travaille à le solidifier au fil des années.

 

 

Le développement du langage chez l’enfant

 

 

 

 

Le développement du langage de l’enfant

 

Dans le cadre du projet du Pacte d’excellence, des logopèdes ont été engagées dans certains centres PMS FWB afin de travailler, en collaboration avec les institutrices, auprès d’enfants issus de l’enseignement maternel. C’est notre cas: Mauranne Aussems a rejoint notre équipe depuis septembre dernier.

  • Pourquoi introduire des logopèdes dans l’enseignement maternel ?

Celles-ci sont les spécialistes du langage et des apprentissages de par leur formation et leur expérience. Elles connaissent les prérequis aux apprentissages et elles peuvent identifier certaines difficultés. Elles peuvent également devenir des personnes-ressources pour les institutrices qui se poseraient des questions quant au développement de l’enfant ou à ses difficultés.

  • Quels sont ses champs d’action ?

La logopède agit, en collaboration avec l’institutrice, auprès des enfants de maternelle.

Elle a pour rôle d’informer et de sensibiliser les institutrices au développement du langage oral, aux différents prérequis, aux difficultés rencontrées par les enfants… La logopède peut également proposer des solutions face aux problématiques rencontrées par les élèves ou par les institutrices sans pour autant proposer une rééducation individuelle. Elle peut également observer qualitativement les enfants à la demande de l’institutrice. En revanche, elle ne peut proposer ni de bilan logopédique ni de rééducation individuelle.

 

  • N’est-il pas trop tôt pour agir auprès des enfants de l’enseignement maternel ?

Non, la prévention est très importante. Certaines difficultés sont déjà présentes dès la première maternelle donc une prise en charge précoce permet d’éviter d’accumuler davantage de difficultés et ainsi diminuer les souffrances de l’enfant qui y est confronté. Il est important de savoir que plus vite les difficultés sont observées et mieux c’est pour le développement et le bien-être de l’enfant.  De plus, certains domaines sont des prérequis à d’autres. Dès lors, si l’enfant éprouve des difficultés pour les prérequis, il risque d’en développer pour les domaines qui découlent de ces prérequis.

Le développement du langage commence déjà in utéro puisque le bébé est capable de reconnaître la voix de sa maman. Dès sa naissance, il faut apporter un vocabulaire varié et des structures de phrases variées. En effet, il est nécessaire que l’enfant entende un certain nombre de fois un mot pour qu’il puisse y associer du sens et finir par le produire.

Le tableau suivant met en évidence les étapes développementales du langage oral après un an. Il est important de garder en tête que ces âges sont des moyennes et qu’ils diffèrent d’un auteur à l’autre. Dès lors, il est important de ne pas s’alarmer si l’enfant ne respecte pas scrupuleusement les âges indiqués.

 

 

 

 

 

 

 Les troubles d’apprentissage

 

 

Depuis bon nombre d’années, les troubles d’apprentissage font l’objet de nombreuses études et recherches menant à l’élaboration d’actions afin d’aider l’élève mais aussi ses parents à y pallier.

Lorsque nous évoquons les troubles d’apprentissage, nous pensons bien entendu aux DYS, aux troubles attentionnels… Ils sont rarement isolés et constituent le plus souvent, un « syndrôme » qui met l’élève en souffrance face aux apprentissages et ce, dès le début de sa scolarité. Les parents quant à eux, ne sont pas en reste puisqu’ils vivent la plupart du temps, l’échec scolaire de leur enfant comme un combat permanent.

Alors, quelles pistes d’aide, apporter à l’élève et ses parents pour qui, difficultés d’apprentissage riment avec bulletin constamment dans le rouge, devoirs qui n’en finissent plus, conflits, mal-être… parfois décrochage scolaire et/ou démission parentale!

 

Le suivi individuel: rééducation logopédique, neuropsychologique, coaching scolaire, cours particuliers, consultations pédiatrique, neuropédiatrique, pédopsychiatrique, psychologique… En général, les parents consultent dès l’apparition des difficultés.

Les aménagements raisonnables: def  Ceux-ci peuvent être mis en place en classe, par les enseignants mais font toujours, au préalable, l’objet d’une analyse et d’une réflexion à propos de la problématique de l’élève et de ses difficultés rencontrées « sur le terrain ».

Les acteurs au coeur de cette réflexion sont bien entendu, l’équipe enseignante, le(s) spécialiste(s) qui suive(nt) l’élève , les parents et notre équipe PMS. Il s’agit pour ces partenaires, de cibler  les aménagements raisonnables qui seront les plus propices à  l’évolution de l’élève mais leur adaptabilité dans le quotidien scolaire requiert également toute son importance.

Le projet d’intégration: un élève en difficulté d’apprentissage peut bénéficier d’un tel projet à partir du moment où toutes les aides  reprises ci-dessus ont été mises en place au préalable et ce, depuis une durée de temps significative. Une intégration prendra tout son sens si elle permet à l’élève de progresser et de mener  à bien ses objectifs: projet scolaire ou professionnel.

Une intégration est un partenariat entre les différents acteurs qui gravitent autour de l’élève: l’école ordinaire (celle qu’il fréquente ), une école spécialisée qui devient partenaire, notre centre PMS et les parents. Il s’agit de lui apporter un « accompagnement pédagogique » en classe et/ou en individuel durant les heures de cours. Cette aide se concrétise en un nombre de périodes/semaine déterminées au préalable, pouvant être dispensées par une logopède, un professeur ou autre discipline en fonction des besoins de l’élève ( d’où le partenariat avec l’enseignement spécialisé).

Dès lors, un projet d’intégration se doit  d’être individualisé,  mûrement réfléchi avant d’être entrepris   et réévalué lors des différentes réunions qui ont lieu régulièrement durant chaque année scolaire. Il s’agira  de ne jamais  perdre de vue que l’élève n’évolue pas qu’en milieu scolaire mais que son épanouissement global reste notre priorité.

 

 

 

 

 

 

 

La méthode de travail en secondaire

 

 

La méthode de travail fait l’objet d’un module d’animations dont bénéficient tous les élèves de 1ère secondaire à l’AR Vielslam-Manhay, en début d’année scolaire. Il s’agit de leur offrir un outil pédagogique afin d’optimaliser leurs apprentissages. A eux de l’adapter en fonction de leurs besoins.

Un dossier représentant la synthèse de tous les points abordés lors des animations est transmis à chaque élève. Il est également téléchargeable:  Réussite mode d’emploi

Bien que nous axions la priorité aux élèves entrant dans le secondaire, le module de méthode de travail peut s’appliquer à tous (de la 1ère à la 6ième secondaire) et s’organiser pour  ceux qui le souhaitent (entretien individuel ou animation en petits groupes). Il peut par ailleurs être appronfondi en individuel pour les élèves qui en ont déjà bénéficié en collectif.

A souligner que le module de méthode de travail ne s’anime pas systématiquement dans toutes les écoles de notre ressort. En effet, certains établissements organisent déjà des cours de coaching scolaire.

Pour toute information ou demande, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe PMS de l’établissement qui vous concerne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 L’orientation en secondaire

 

 SOUTENIR L’ELEVE, ACTEUR DE SES CHOIX

 Une de nos missions en centre PMS concerne l’orientation. Dans ce domaine, notre objectif est :

  • d’aider l’élève dans le choix de son parcours scolaire et professionnel càd l’accompagner dans son processus de prise de décisions
  • de lui permettre de prendre la part prépondérante qui lui revient dans son orientation en vue de choix réfléchis

S’orienter, c’est

  • se connaître: identifier ses goûts, ses attentes, ses centres d’intérêts, ses valeurs, ses compétences, ses ressources, ses chances de réussite, ses projets de carrière…
  • découvrir son environnement: les filières d’enseignement, les études, les professions, les débouchés, les différents aspects des métiers, le marché de l’emploi…

 

Choisir, c’est

  • développer sa compétence à choisir, son sens critique, être curieux
  • valoriser ses compétences
  • récolter des informations pertinentes
  • éviter les représentations « clichés » et les stéréotypes

Enfin, choisir c’est cheminer. En effet, faire des choix à propos de son futur est une démarche qui s’inscrit dans le temps. C’est pourquoi nous accompagnons les élèves tout au long de leur scolarité au travers d’animations en classes et d’entretiens individuels.

 

 

 

La santé à l’école

 

En tant qu’infirmières PMS, nous effectuons des visites médicales avec la collaboration d’un médecin généraliste. Celles-ci sont obligatoires. En cas de refus, les parents doivent envoyer un courrier recommandé à la directrice de notre centre. Ils devront néanmoins se rendre dans un autre centre PMS WBE pour que leur enfant passe en visite médicale.

Sont concernés par la visite médicale, les enfants de 1ère et 3e maternelle, 2e et 6e primaire, les élèves de 1ère différenciée, de 2e et  4e secondaire.

Afin de familiariser les plus petits avec le milieu médical et les rassurer, une visite du bureau du médecin et de l’infirmière est organisée avec les enfants de 1ere maternelle. Une visite d’un cabinet dentaire est également organisée mais ne se fait pas systématiquement par toutes les infirmières de notre centre.

Par ailleurs, la vaccination (RRO, HPV, Diphtérie-tétanos-coqueluche…) peut se faire au centre PMS avec autorisation parentale. Elle n’est cependant pas obligatoire.

 

Chaque année, nous organisons des animations portant sur la promotion à la santé et ce, au sein de chaque établissement relevant de notre ressort. Le moment où ces animations sont dispensées se fait en collaboration avec le corps enseignant pour être intégré au mieux avec le programme scolaire.

 

Différents thèmes y sont abordés en fonction de l’année concernée pour qu’au terme du cycle d’étude, chaque élève aura abordé l’ensemble des thèmes:

 

ELEVES CIBLES INTITULE FORMATION OBJECTIF
3ème maternelle et/ou 2ème primaire Hygiène dentaire Expliquer l’importance d’avoir une bonne hygiène dentaire. Chaque élève reçoit notamment une brosse à dents. L’animatrice le guide sous forme ludique pour que le brossage soit efficace.
1er primaire Hygiène corporelle Expliquer l’importance d’avoir une bonne hygiène corporelle tant pour soi (éviter divers infections) que vis-à-vis des autres (rejet causé par les mauvaises odeurs que l’on peut dégager).
2ème primaire (ou ? à voir avec Anne Lambermont) Hygiène alimentaire. À définir par Anne Lambermont
6ème primaire Education à la vie affective et relationnelle. On aborde le thème de la puberté et de l’adolescence afin de rassurer les élèves sur les changements corporels qui peuvent survenir à cet âge. L’aspect psychologique est également abordé toujours en tenant compte de la sensibilité de chacun. L’objectif est non seulement d’informer mais également de rassurer.
2ème secondaire Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle.

Un débat d’idées et d’échange de point de vue est organisé. On aborde différents thèmes comme :

-les moyens de contraception.

-les différentes IST.

-les moyens de protection contre les IST.

-le respect des différences sexuelles de chacun et l’écoute de la volonté du partenaire (savoir dire non).

-la consultation des sites pornographiques (fausses idées des rapports sexuels) et la problématique que peuvent engendre les réseaux sociaux (harcèlement, détournement d’image,…)

4ème secondaire Voir Anne Lambermont
5ème secondaire Orientation sexuelle. L’animation se fait en collaboration avec l’association ‘LE GRIS’ qui aborde des cas concrets via le témoignage d’un garçon et d’une fille homosexuels. On aborde les différentes orientations sexuelles (lesbiennes, hétéros, transgenre, transsexuelle,  ….). L’objectif est double : informer et démonter certains préjugés. Une collaboration avec le professeur de morale/ citoyenneté est prévue.

 

 

 

 

 

EVRAS: L’éducation à la vie affective et sexuelle en secondaire

L’école est notre partenaire privilégié.

Nos équipes collaborent aussi régulièrement avec d’autres institutions ou  des professionnels du secteur psycho-médico-social :

  • les centres de guidance
  • les services d’éducation à la santé
  • les services d’aide à la jeunesse
  • les centres de planning familial

 

 

 

 

 

Le soutien à la parentalité

L’école est notre partenaire privilégié.

Nos équipes collaborent aussi régulièrement avec d’autres institutions ou  des professionnels du secteur psycho-médico-social :

  • les centres de guidance
  • les services d’éducation à la santé
  • les services d’aide à la jeunesse
  • les centres de planning familial